Nina Vandeweghe
READYMADE NINAS
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READYMADE NINAS is a reinterpretation of Gustave Flaubert's 'Dictionnaire des idées reçues' published in 19 13. In this satirical dictionary, Flaubert exposes the conformism, laziness and hypocrisy of his contemporaries. A criticism which, according to Nina Vandeweghe and Nina de Vroome, is still relevant, because the language of the 21st century also reflects a ready-made thinking characterised by hypocrisy, opportunism and superficiality. Their joint reading of this work by Flaubert led them to collaborate. De Vroome rewrote a contemporary version of Flaubert's dictionary, from which Vandeweghe freely drew inspiration for a series of paintings on the subject.
Nina Vandeweghe (1988) graduated from the Royal Academy of Fine Arts in Ghent. Her visual work is based on cut-out pieces of text, quotations or puns, which create an interaction between text and image that gives rise to new ironic associations. Vandeweghe creates her own visual vocabulary with recurring forms such as melting masks, gloves, hats and shoes in an expressive visual language. Vandeweghe's caricatured protagonists, who barely fit within the confines of their frame, are hysterical and sober, vulnerable and self-confident, intellectual and superficial. Apparent contradictions characterize contemporary reality.
Nina de Vroome (1989) graduated from the Royal Academy of Fine Arts in Ghent and makes films, video installations, texts and collages. In her multidisciplinary practice, de Vroome approaches contemporary worlds from a position of wonder. She evokes new meanings by cutting and (re)modifying existing images, revealing the poetic layering of simplicity. De Vroome is a member of the Sabzian Collective, which is dedicated to writing, collecting and publishing texts on cinema. As a teacher, she is involved in various educational projects.
READYMADE NINAS est une réinterprétation du "Dictionnaire des idées reçues" de Gustave Flaubert publié en 1913. Dans ce dictionnaire satirique, il démasque le conformisme, la paresse et l'hypocrisie de ses contemporains. Une critique qui, selon Nina Vandeweghe et Nina de Vroome, est toujours pertinante, car le langage du XXIe siècle reflète également un prêt-à-penser caractérisé par l'hypocrisie, l'opportunisme et la superficialité. Leur lecture commune de cette oeuvre de Flaubert les a amenés à collaborer. De Vroome a réécrit une version contemporaine du dictionnaire de Flaubert dans lequel Vandeweghe a puisé librement son inspiration pour créer une série de tableaux sur le sujet.
Nina Vandeweghe (1988) est diplômée de l'Académie royale des Beaux-Arts de Gand. Des morceaux de textes découpés, des citations ou des jeux de mots sont à la base de son travail visuel et génèrent une interaction entre le texte et l'image d'où surgissent de nouvelles associations ironiques. Vandeweghe crée son propre vocabulaire visuel avec des formes récurrentes telles que des masques fondants, des gants, des chapeaux et des chaussures dans un langage visuel expressif. Les protagonistes caricaturaux de Vandeweghe, qui tiennent tout juste dans les limites de leur cadre, sont hystériques et sobres, vulnérables et sûrs d'eux, intellectuels et superficiels. Des contradictions apparentes caractérisent la réalité contemporaine.
Nina de Vroome (1989) est diplômée de l'Académie royale des Beaux-Arts de Gand et réalise des films, des installations vidéo, des textes et des collages. Dans sa pratique multidisciplinaire, Mme de Vroome aborde les mondes contemporains à partir d'une position d'émerveillement. Elle évoque de nouvelles significations en découpant et en (re)modifiant des images existantes, révélant ainsi la stratification poétique de la simplicité. De Vroome est membre du collectif Sabzian, qui se consacre à l'écriture, à la collecte et à la publication de textes sur le cinéma. En tant qu'enseignante, elle participe à divers projets éducatifs.
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J'ai découvert le travail de Nina Vandeweghe par le biais de ses illustrations pour le quotidien de Morgen. Leur originalité tranchait tellement avec celles qui accompagnent généralement les textes, que j'ai deviné qu'il y avait une véritable peintre là derrière.
La visite de son studio rue Haute, que j'organisai ensuite confirmait mon intuition. L'ancien rez commercial semble trop étroit pour contenir tout le travail en cours et antérieur. L'antre vous immerge littéralement dans sa peinture.
Face à son travail, c'est le côté pictural qui s'impose au premier coup d'oeil. Les couleurs vives, le trait appuyé et la texture de la peinture à l'huile soulignent l'aspect physique de la toile. Un sentiment que renforce le dessin de personnages désarticulés pour se plier à la composition voulue par le peintre. Ensuite, le sujet refait surface. Les personnages grotesques et expressifs nous laissent deviner le regard acerbe que porte l'artiste sur notre humanité. Le geste n'est pas gratuit, Nina Vandeweghe pose des questions à coups de pinceaux. Le long titre accompagnant chacune des oeuvres lève le doute: "ACTEURS - Ils gagnent toujours plus que les actrices. Tu te sens mal à l'aise avec ça", "COLLÈGE FEMININ - Apporte la frivolité nécessaire sur le lieu de travail.", "CORPS - Il est important de se sentir bien dans son corps. Les sudistes sont plus doués pour cela que les nordistes." Dans ce cas précis, les titres sont des extraits du "Dictionnaire des idées toutes faites" de De Vroome, une adaptation contemporaine du "Dictionnaire des idées reçues" de G. Flaubert. Entre second degré et cliché à l’emporte pièce, le texte est une excuse à la réflexion.
Faussement naïf et vraiment acidulé, l'humour picturale n'est pas innocent chez Nina Vandeweghe, il est sensible.
Alice