Hell'O
This must be the place
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"This Must Be The Place"
The Talking Heads song, eponymous to the title of the show, starts with "Home is where I want to be." This is the perfect conclusion to Hell’Os Antoine Detaille and Jérôme Meynen’s confinement experience. Of course, the uncertainties and deprivation of liberty were part of everyday life. Despite this, many of us have rediscovered with interest our furnished interiors and the people who live in it. The thirty drawings are the product of this never-ending year. The size of the works never exceeds that of the dining table or the desk. For once, the duo worked separately on their designs, seeking inspiration on their own. In the end, nuances appear between the two Hell’Os; Jérôme Meynen seems to lean towards a spatial composition, multiplying the objects that are in it. Antoine Detaille draws attention to the character that is often placed in the foreground. But most remarkable is the excellence of harmony achieved between the works, a harmony which truly transcends the common visual language of an imaginary world. This is Hell’O. Often the surrealist universe of the collective changes course; It was at times vegetal, geometric, refined, abstract textured, organized knickknacks, juxtaposed scenes, interlocking characters… This time they draw interiors without walls, composed of shelves, sculptures, plants and flowers. Everything is organized with care, softness and balance. The atmosphere is peaceful and time is suspended. This intimate atmosphere has led the artists to choose different frames and mats for each drawing. Once the object is hung on the wall, it acquires the virtue of the talisman, the magical power of beaming resilience.
"This Must Be The Place".
La chanson des Talking Heads éponyme au titre de l’exposition commence par « Home is where I want to be ». C’est la conclusion à l’expérience du confinement pour Antoine Detaille et Jérôme Meynen, les Hell’O. Bien sûr, les incertitudes et privations de libertés faisaient partie du quotidien. Malgré cela, nous sommes nombreux à avoir redécouvert avec intérêt notre meublé et les gens qui l’habitent. La trentaine de dessins sont le produit de cette année interminable. La taille des œuvres n’excède pas celle de la table à manger ou du bureau. Le duo a travaillé séparément, chacun de son côté sur ses propres dessins cherchant l’inspiration dans l’intimité. Au final, des nuances apparaissent entre les deux Hell’O. Jérôme Meynen semble pencher vers une composition plus spatiale, multipliant les objets. Antoine Detaille attire l’attention sur le personnage souvent placé au premier plan. Mais le plus remarquable est l’excellence du degré d’harmonie atteint entre les œuvres qui transcendante véritablement le langage visuel en commun d’un monde imaginaire. C’est ça Hell’O. Souvent l’univers surréaliste du collectif change de cap. Il a été végétale, géométrique, épuré, abstrait texturé, bibelotage organisé, scénettes juxtaposées, caractères imbriqués… Cette fois-ci ils dessinent des intérieurs sans mur, composés d’étagères, de sculptures, de plantes et des fleurs. Tout y est organisé avec soin, douceur et équilibre. L’ambiance est paisible et le temps comme suspendu. Cette atmosphère intimiste a mené les artistes à choisir des cadres et des passepartouts différents pour chaque dessin. L’objet une fois accroché au mur acquiert la vertu du talisman, le pouvoir magique de résilience épanouie.