Brian Lotti
STOLEN MOMENTS
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Hi
Thinking the title Stolen Moments could be fitting. Has a nice poetic ring that includes and suggests many things.
Stolen Moments can work on a few levels.... Capturing the light and color at a given moment, specific times of action in sports scenes, times of getting away from our daily routines, and instances of observation or a kind of voyeurism where scenes are recorded and celebrated often without people`s permission but definitely with better intentions in mind.
Stolen Moments refers to that time of day of getting away and getting to the park, or getting a game in....sneaking some leisure time in. There are also moments during games when someone makes a break and steals a basket or makes an unexpected play on the tennis court.
And finally, Stolen Moments refers to my process of going to parks, cafe's, b-ball courts, wherever.... and playing like the fly on the wall and observing situations, sketching, taking photos, etc. - snatching glimpses, doing studies to "preserve" or harvest a scene or the makings of a scene for fuller realization in the studio.
The painter Alice Neel once said she painted people for the sake of Art. Her mission was to faithfully record and express the nature of her subjects for the sake of Art.... and Art in the largest sense of humanity, culture, and posterity.
In similar ways I find myself at times straddling the line between participant and voyeur, and have a working train of thought where I dedicate that the subjects, the people in my paintings, may be elevated or contribute to expanding culture by being included in the work. Pointing out / affirming / acknowledging the better aspects of our shared experience.
Stolen Moments seems pretty fitting and can cover sports stuff as well as figurative moments of leisure.
Best,
Brian
« Le skateboard a définitivement façonné mon point de vue ; je pense que ça m’a aidé à avoir de l'empathie et à m'identifier au monde entier", déclare Lotti. "Quand on fait du skateboard, on rencontre tellement de gens différents, et on voit comment est la réalité; c'est un endroit rude que j’ai le sentiment de mieux comprendre car j'ai passé tellement de temps à rider dans les rues...". - Brian Lotti*
Skateboard, surf, graffiti... ces disciplines ont en commun une relation affective et tactile avec leur environnement. Elles sont les écoles des poètes urbains. Pour eux la ville n'est pas un espace encombré de voitures séparant le boulot du dodo. Au contraire, ils la voient en couleur, lieu de tous les possibles, de toutes les rencontres.
Quand la carrière pro de Brian Lotti s'arrête prématurément pour cause de blessure, son nom est déjà depuis le début des années 90 inscrit au panthéon des skateboarders pour son style et les figures inventées comme le "Bigspin". Pour preuve, en 2018, Lotti collabore avec Adidas pour rééditer les baskets Campus 80s de la marque avec sa tête dessus. Un détail dans son parcours, oui, mais qui en dit long sur son emprunte dans l'histoire du skateboard.
Revenons en arrière. Au milieu des années 90, Brian quitte la compétition pour se consacrer exclusivement à son art. Il étudie alors les arts visuels (un BFA de l'université d'État de San Francisco en 1998) et même le bouddhisme. Depuis, son travail de vidéaste et de peintre contribue à façonner une culture skateboard au-delà de la pratique même.
Le préambule nous sert uniquement à mettre en rapport la planche à roulette et les pigments sur la toile. Seulement, vous pouvez parfaitement ignorer cette théorisation pour saisir l'esprit du travail de Brian Lotti: la lumière, le mouvement, la touche picturale... Bref des codes communs qui vous appartiennent, ceux d'aujourd'hui. Demain ils seront peut-être aussi obscurs aux yeux de nos suivants qu'une nature morte du 17ème siècle pour nous. Ce n’est pas un sujet. Les épicuriens romains écrivaient "memento mori" (souviens-toi que tu vas mourir) pour se rappeler de vivre au présent. Nous y sommes! Venez découvrir les peintures en mouvement de Brian Lotti.