Samuel François

open 4 Business

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Trois mots en neon rouge derrière la grille d’un night-shop, OPEN 4 BUSINESS… pour sa seconde exposition chez Alice, Samuel François explore à nouveau le paysage péri-urbain.

Abandonnant la porte métallique, interface entre l’extérieur et l’intérieur, motif récurrent dans ses dernières expositions, il place au sol de la galerie une structure en bois inspirée d’éléments métalliques délimitant les allées d’un square. Forme fonctionnelle qui résonne comme une oeuvre minimale. Il impose ainsi une circulation dans l’espace, à l’intérieur duquel est disposé un ensemble de sculptures (“Sculpture du mardi”, “sculpture du dimanche”…) composées d’éléments architecturaux (béton, briques) et décoratifs (vases, bougeoirs), objets hybrides à mi chemin entre fossile et découverte archéologique. S’inspirant librement de motifs issus de la décoration (papier peint, tissu..) “Manom” et “Soetrich” dessins au crayon de couleur et aquarelle viennent compléter une série de dessins commencés lors de sa longue résidence Berlinoise. “Perfect Tee” un “presque” monochrome gris extrait d’un ensemble de trois toiles peintes à partir de motifs empruntés à sa garde-robe, de façon rigoureuse il reproduit le moucheté de la trame du coton d’un t-shirt gris chiné. Il poursuit avec “Manathan Mist”,“Granit Blau” monochromes peints à l’aide de bombes de peinture à effet qui de façon aléatoire répartissent des touches de couleur sur la surface unie de la toile. Panel de nuances qui ne sont pas sans rappeler la monochromie de façades de pavillons ou d’immeubles modestes. Sculpture accidentelle, “I’m invisible” un lambeau de sac plastique pris sur un morceau d’enseigne lumineuse fige un instant anodin, illusion poétique d’un univers urbain.

Les sculptures sont composées d’objets disparates qui donnent naissance à des combinaisons insolites et interrogent notre perception de l’objet recomposé. Dépourvues de sens, ces compositions d’objets dévoilent leurs propres formes. Une poésie méditative prend place à mesure que notre langage se dissout.


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